Mon père ce héros
Un roman graphique qui parle de l'inceste
C’est pour conter l’enfance agressée, violée, ainsi que leur chemin de réparation que Mathilde Laguës et Anne Lucie Viscardi ont décidé de mettre leurs mots en commun.
Notre ambition, avec cet ouvrage, est de donner vie à un objet artistique qui aurait le pouvoir de dire l’indicible, avec bienveillance.
Le but de cet ouvrage est de participer à briser le déni concernant le fléau de la pédocriminalité, de l’inceste, plus que présent dans notre société, et d’informer sur l’ampleur des ravages constatés sur la vie de celles et ceux qui tombent dans les filets des agresseurs.ses.
On recherche
- Une ou plusieurs écoles d’Art partenaires
-
Une marraine dessinatrice ou un parrain dessinateur ou les deux
Et on est tellement heureux.ses qu'Emilie Chedid ait accepté d'être marraine du projet ! Youpi ! - Une ou un maquettiste
- Un éditeur
- Un imprimeur
- Un réseau de distribution
- Un ou une attaché.e de presse
On en est où?
🡪 check
Avoir une ou plusieurs écoles d’Art qui s’engagent à nos côtés afin de faire participer leurs étudiants au projet
🡪 recherche activée !
Rêver d’avoir à nos côtés un.e.s dessinateur.trice.s qui soutiendrait le projet en illustrant un ou plusieurs textes et en conseillant les étudiants engagés dans le projet.
🡪 Recherche activée
Emilie Chedid a accepté, pour notre plus grande joie, d’être la marraine du projet !e
Voce Verso Editions est déjà partenaire du projet pour nous guider dans le process de conception de l’ouvrage. Nous sommes à la recherche d’une Maison d’Edition pour que Mon père ce héros soit prochainement dans les librairies.
Coordination des sessions de créations, et récupérations des ouvrages
Mise en page de l’ouvrage grâce à la contribution d’un.e graphiste/maquettiste
Nous espérons en grande quantité…
Vers l’infini et l’au delà… Jusqu’au Quotidien de Yann Barthès et la Grande Libraire de François Busnel!
Librairies, point de ventes, partenaires afin de distribuer et commercialiser notre roman graphique, livre 1 de la collection “Force de vie”
Budget estimé
Les fonds serviront aux droits d’auteurs, maquettiste, attaché.e de presse, fonctionnement de l’association pour le développement et la production du projet…
La genèse
Il y a plusieurs années déjà, à la lecture des textes de Mathilde, pour Anne Lucie, cela a été comme une évidence : il fallait les illustrer pour les rendre accessibles au plus grand nombre. L’idée d‘un roman graphique, à l’attention d’un public adolescent et adulte, à germé. Avec ce livre, contribuer à ce que les adultes de demain aient davantage de supports, d’ouvrages pour sortir du déni sociétal qui existe sur le sujet. Même si la parole se libère de plus en plus, il reste encore tant à faire…
Mathilde et Anne Lucie ont décidé de réunir leurs écrits et de créer ce roman graphique ensemble pour plusieurs raisons :
Parce que leurs histoires, même si elles sont différentes, ont des similitudes.
Parce que réunies dans un même ouvrage, elles participent à identifier l’universalité des conséquences (dans la vie des personnes qui en ont été victimes) du fléau de la pédocriminalité, et particulièrement ici de l’inceste.
Parce que la première fois qu’elles sont rencontrées, elles étaient enfants car leurs pères étaient amis, complices dans leur pathologie…
Parce que la vie a fait qu’elles se sont retrouvées, plus de 30 ans plus tard… et que cela n’est sans doute pas un hasard !
Et si ensemble elles pouvaient contribuer à soutenir la libération de la parole ?
Et si ensemble elles pouvaient créer un objet qui soit utile à la prévention face à ce fléau ?
Et si ensemble, elles partageaient que la reconstruction est possible, que l’on peut se relever ?
Le mot des autrices
Sous des apparences très enviables, mon enfance a laissé des traces profondes qui sont difficiles à comprendre pour l’enfant, et encore plus difficiles à expliquer par l’adulte.
De nombreux écrits existent déjà sur l’inceste, des ouvrages psychanalytiques, très brillants, qui permettent aux professionnels de s’approcher de la problématique.
Mais la vérité est que, pour moi qui l’ai vécu, et malgré les “grandes études” que j’ai eu la chance de pouvoir faire, cette situation a longtemps été psychologiquement inextricable, incompréhensible, et a fortiori inexplicable. Il m’a fallu de nombreuses années de thérapie pour comprendre les ressorts psychiques, retrouver les souvenirs enfouis, démêler le vrai du faux, le bon du mauvais, et me retrouver, moi, au fond de tout ça.
Si comprendre en quoi c’est un problème, en quoi cela fait mal, et pourquoi c’est grave, est déjà extrêmement difficile pour la personne concernée… Alors, comment cela pourrait-il être compris par le monde extérieur ?
Le sujet des violences sexuelles sur mineur.e.s, même s’il est de plus en plus médiatisé, est encore profondément tabou. On n’a pas envie d’en entendre parler et surtout… « ça n’arrive qu’aux autres »…
La vocation de mes textes est de permettre au lecteur, à chacun.e, chaque citoyen.ne, non pas de comprendre en quoi c’est un problème ou d’acquérir un savoir théorique sur le sujet ; mais juste de ressentir, de parcourir de l’intérieur ce que ça fait, à l’enfant.
La vocation de mes textes est de donner voix à toutes ces victimes silencieuses, leur permettre de se reconnaître déjà elles-mêmes, car bien souvent elles s’ignorent…
Mathilde
Depuis que je suis sortie d’amnésie traumatique concernant l’inceste que j’ai subi enfant, j’ai spontanément œuvré pour contribuer libérer la parole, en proposant d’accueillir les témoignages sur le blog de La Génération qui parle, en réalisant des documentaires en lien avec le sujet des violences sexuelles sur mineur.e.s, en écrivant moi-même. A chaque fois que j’ai partagé des tranches de mon histoire, les témoignages qui m’étaient confiés, j’ai constaté combien les mots libérés encouragent d’autres à oser dire. Au fil des publications sur le blog, durant 4 ans, j’ai posé les étapes de mon chemin de “réparation”, la remontée des souvenirs, l’envie d’être heureuse malgré tout… à la suite les uns des autres, ils racontent une histoire.
Mes textes et ceux de Mathilde racontent deux vies différentes qui ont en commun de nombreuses similitudes. Il est apparu intéressant, complémentaire presque, de les associer, et ainsi unir nos forces, car ensemble on va plus loin… Et nous voulons encourager la jeunesse à regarder ce fléau droit dans les yeux pour qu’il se tarisse…
Anne Lucie
Parce qu’on en fera jamais trop pour informer, créer des « outils » qui libèrent la parole sur le sujet des violences sexuelles sur mineur.e.s, diffusent du soutien et du réconfort à celles et ceux qui ont vécu une enfance agressée.
Se reconstruire après le tsunami psychique, physiologique et physique, est un parcours du combattant qui paraît souvent sans fin. Le but de cet ouvrage est aussi de donner espoir car il montre qu’une réparation, une reconstruction est possible !
Le réaliser en incluant des étudiants en Art, donne encore plus de sens, car il est primordial de soutenir la jeunesse et de lui permettre de s’exprimer, en plus de la sensibiliser, à un sujet sur lequel chaque citoyen.ne doit rester en alerte !
Les textes sont courts, volontairement. Ils sont écrits de l’intérieur de l’enfant, dictés par l’enfant intérieur, avec son regard sidéré, avec son vocabulaire. Avec des images, nous renforçons la possibilité que l’enfant soit entendu depuis son ressenti et de comprendre, de partager sa perplexité face au monde des adultes.
Nous imaginons la réalisation et l’édition d’un roman graphique « collégial » dans la mesure où plusieurs dessinateurs.trices pourraient être impliqués.ées dans la réalisation de celui-ci.
Nous envisageons également de proposer à des élèves d’écoles d’Art de participer à cette aventure, soit en contribuant à une partie des illustrations nécessaires, sous le parrainage de dessinateurs connus, et reconnus, soit en proposant des illustrations en lien avec le sujet dans le but de sensibiliser et prévenir.
Aujourd’hui nous sommes à la recherche de partenaires qui seraient assez fous pour partir avec nous dans cette aventure ambitieuse, certes, et tellement nécessaire pour protéger les générations futures.
La collection « Force de vie » encourage à la libération de la parole sur des sujets encore tabous dans la société.
Pour chacun des sujets nous espérons 6 étapes… (ordre aléatoire)
• Edition d’un livre sous la forme d’un roman graphique qui met en lumière une ou plusieurs histoires de vie illustrant la thématique.
• Création d’une exposition où seront présentées des illustrations accompagnées d’extraits du livre.
• Soirée artistique en appui de l’exposition, avec des lectures d’extraits du livre et des chansons en lien avec la thématique.
• Mise en place d’Ateliers créatifs afin d’accompagner la libération de la parole sur cette thématique.
• Edition du catalogue de l’exposition : Livre enrichi des illustrations et des chansons, et des travaux issus des ateliers créatifs.
• Ecriture et mise en scène d’un spectacle sur la thématique.