La génération qui parle

Des témoignages pour sortir du déni au sujet de la pédocriminalité et ses ravages

En ligne depuis janvier 2017, le blog comptabilise fin août, bientôt 170 000 visites . Des témoignages, des interviews, des références d’ouvrages sur le sujet… Recevoir les témoignages, les publier, gérer les interviews… tout cela prend du temps. Anne Lucie gère seule et bénévolement ce projet depuis plus de 3 ans (merci à celles qui ont pu occasionnellement la soutenir concrètement).

L’envie aujourd’hui est de se donner les moyens de faire plus :

  • d’une part pour mettre en ligne des interviews/témoignages audio et vidéo
  • d’autre part pour organiser un atelier écriture & collage en ligne pour permettre à une vingtaine de participant.e.s (ou plus) d’écrire leur poème en lien avec leur vécu et de l’illustrer ! Et pourquoi pas envisager une exposition de ces créations pour encourager la parole à se libérer.

La page Facebook du projet
Le Blog

On recherche

On en est où?

L’idée serait de réaliser au minimum 10 interviews/témoignages sur une année civile

Rencontrer, filmer ou enregistrer, monter et mettre en ligne

On envisage 20 personnes pour commencer, cela peut être plus si nous avons un budget extensible !

6 séances à distance, étalées sur une périodes de 4 à 6 mois, pour encourager, guider, soutenir les personnes participant à l’atelier dans le processus créatif de leur poème illustré.

Rencontre physique avec tou.te.s les participant.e.s de l’atelier et les intervenant.e.s, afin de recueillir les créations en vu d’une exposition pouvant encourager la libération de la parole, et permettre à toutes et tous de partager ses ressentis sur l’expérience.

Pour que les écrits, les visuels restent et témoignent nous souhaitons éditer un catalogue.

Sur ce projet, nous sommes accompagnés par notre partenaire Voce Verso.

Budget estimé

290 € SUR 15 000 €

Budget pour 1 an de fonctionnement : acheter du matériel audio et vidéo pour réaliser les interviews et recueillir les témoignages, prendre en charge les déplacements.
Dédommager les intervenants artistiques qui encourageront les participant.e.s à l’atelier écriture & collage.

La genèse

Inspirée par des actions telles que celle d’Andréa Bescond avec son spectacle Les Chatouilles ou la danse de la colère ou de Flavie Flament avec la publication de La consolation, Anne Lucie s’est demandé demandée « Comment font les personnes qui ne sont pas célèbres, connues, artistes, pour exprimer leur souffrance si elles n’écrivent pas de livre, ou ne créent pas une œuvre artistique, pour exorciser le mal qui trop souvent ronge ? » et a décidé de créer un blog pour recueillir et diffuser les témoignages de celles et ceux qui ont besoin de dire.

Le mot d'Anne Lucie

« Fais en sorte de ne pas mourir sans avoir accompli quelque chose de merveilleux pour l’humanité. » – Maya Angelou – Lettre à ma fille

Change-t-on le monde sans passer à l’action ?
Est-il important d’accomplir « sa part » ?

La pédophilie existe depuis la nuit des temps et fait souffrir des enfants depuis des millénaires… Et les « humains adultes » continuent de se protéger derrière des lois et processus juridiques qui rendent la tâche trop difficile aux victimes pour obtenir justice, profitant du fait que notre société ne supporte pas d’être mise face à l’un de ses plus grands fléaux.
Le déni des adultes… la honte de ne pas avoir vu ce qui ce passait dans leur entourage (parfois limite sous leur nez) est tellement insupportable qu’il est plus facile de se dire que cela n’est pas possible…
Si c’est bien, comme le disent les statistiques, 15 à 20 % des enfants qui sont concernés par la pédophilie, il y a donc des millions de victimes. Il y a donc des millions de personnes qui ont dans leur entourage une personne victime d’inceste, de pédophilie, d’agression sexuelle…

Des millions de personnes qui trop souvent restent silencieuses…

Si nous ne faisons rien, rien ne changera…

Il y a les victimes déjà existantes et qui parfois ne s’autorisent pas à parler, mais il y a aussi toutes celles et tous ceux qui seront victimes dans le futur si on ne libère pas cette parole maintenant.

Notre génération porte la « responsabilité » de pouvoir participer à un futur où il sera possible de prévenir davantage. Il est illusoire de croire que l’on protège de l’horreur en ne la nommant pas. Les enfants d’aujourd’hui et de demain sont notre avenir, il est de notre devoir de les protéger !

Comme le projet existe depuis plus de 3 ans, il n’est pas difficile de l’imaginer. Ce que l’on imagine aujourd’hui, c’est lui donner de l’ampleur, plus de visibilité, plus de créativité… pour, au-delà de recueillir les mots/maux, soutenir celles et ceux qui témoignent à vivre des actions qui les soutiennent sur leur chemin de « réparation ».

Pour chacun de nos ateliers, notre désir est de pouvoir créer des expositions pour que les participant.e.s puissent partager leurs créations et dialoguer autour de celles-ci avec les visiteurs. Et pour que les écrits, les visuels restent et témoignent, pour chacune de ces expositions nous souhaitons éditer un catalogue.

Sur ce projet, nous sommes accompagnés par notre partenaire Voce Verso.